19
Mar 2018
Les règles PRIIPs (Packaged Retail Investment and Insurance Products) applicables depuis le 1er janvier 2018 ont été l’occasion d’un important travail des assureurs avec l’aide des gérants de portefeuille et de fonds, afin d’uniformiser la documentation précontractuelle et rendre comparables des produits ainsi que les supports et les services qui coexistent dans les contrats d’assurance vie.
Au vu des documents produits, on ne peut s’empêcher de ressentir une déception : tant d’efforts pour un résultat finalement très peu lisible, l’investisseur se retrouve perdu avec une information qui si elle est « standardisée » reste néanmoins complexe à comprendre et parfois incohérente avec les autres documents / communications existantes. Et, par conséquent, il est probable que l’investisseur aura encore moins envie de lire cette nouvelle documentation. La conséquence est qu’il va falloir renforcer le rôle de conseil au client du distributeur, qui servira de guide de lecture notamment lors de la détermination du profil d’investisseur et de l’allocation d’origine, et lors de chaque changement majeur d’objectifs d’investissement. Et la bonne nouvelle, c’est que la DDA arrive (applicable au 1er octobre 2018, maintenant) qui clarifie notamment les attendus et les devoirs du distributeur d’assurance, quel que soit son statut.
Si les impacts spécifiques de DDA sur le cœur de métier des assureurs et de leurs courtiers sont souvent mentionnés (conception et gouvernance produits, conflits d’intérêts, rémunération des courtiers, impacts RH…), il est moins mention des impacts propres à l’activité de gestion privée.
Pourtant assureurs, banquiers privées et asset manager devront revoir leurs pratiques pour les activités d’assurance vie dans la gestion privée.
Parmi les principaux impacts de DDA en gestion privée on peut citer :
Contrairement à MIF2 qui définit des interdis en matière de rémunération, DDA pose avec la notion de conflits d’intérêts un cadre non rigide des rémunérations possibles dans le cadre de l’assurance vie.
Tout est question de justification des pratiques de rémunération maintenues puisque l’obligation DDA porte sur l’absence d’incitation ou de schéma d’incitation préjudiciable à la qualité de service rendu au client.
Pour autant, on envisage une remise en question de certaines pratiques de rémunérations liées à gestion privée parmi lesquelles :
– La vente sans conseil avec des obligations de test du caractère approprié du produit (cette modalité n’a pas été retenue en France)
– La vente avec conseil (modalité obligatoire en France) qui est définie comme une recommandation personnalisée avec des obligations de test d’adéquation prenant en compte en plus du caractère approprié du produit, la situation financière du client, sa capacité à subir des pertes et ses objectifs d’investissement.
En l’état des textes, DDA pourrait favoriser le développement par les banquiers privés de la gestion sous mandat dans des produits d’assurance vie car plus rémunératrice que la gestion sous mandat dans des comptes titres.
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