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03

Mar 2016

  • Articles et presse

FINANCE : La volatilité des marchés chinois, une opportunité pour les gestionnaires étrangers ?

Article rédigé par Pascal Bonnisseau – Senior Consultant – Périclès Group Asia Pacific

Pendant 10 ans, on a beaucoup parlé de la fabuleuse croissance chinoise. Les choses semblent avoir changé : depuis 2 ans, l’économie chinoise inquiète. En particulier, la volatilité des marchés de Shenzhen et Shanghai est observée avec inquiétude par le monde entier. Pourtant, ces difficultés pourraient offrir une véritable opportunité.

Comme on l’a beaucoup lu, les actifs chinois échangés sur les bourses de Shenzhen et Shanghai sont détenus en majorité par des particuliers. Grande différence avec les bourses occidentales, tenues par les institutionnels. C’est cette particularité qui a mis le gouvernement dans une situation épineuse à l’été 2015, puis début 2016. Mettre ce marché sous perfusion pour sauver les particuliers, au risque de préparer une crise majeure ? Ou « abandonner » l’investisseur individuel, avec des conséquences politiques insondables ? L’administration a semblé hésiter, ne rassurant pas ses homologues du côté de Wall Street, Londres ou Paris.

Pourtant, dès mi-2015, Adena Friedman, la présidente du Nasdaq, l’expliquait déjà : la Chine a besoin des institutionnels étrangers. Ils apporteraient expérience et stabilité aux marchés même dans les moments les plus difficiles. Et Pékin semble graduellement prendre conscience de la pertinence de cet avis. Depuis fin 2015, les seuils d’investissements autorisés pour les institutionnels étrangers ont augmenté de manière significative. Le système QFII (Qualified Foreign Institutional Investor) a évolué sur plusieurs axes :

  • Possibilité donnée aux gestionnaires étrangers de permettre les souscriptions / rachats de manière quotidienne, alors qu’elles étaient hebdomadaires auparavant
  • Quotas d’investissements augmentés, autant sur les marchés actions que pour les produits de taux
  • Plus grande souplesse pour sortir des capitaux de Chine
  • Simplifications administratives

Pour les gestionnaires occidentaux, le moment est-il venu d’investir sur le marché chinois ?

Peu l’ont fait jusqu’à présent, alors que l’opportunité semble belle. C’est maintenant que Pékin a besoin qu’ils leur ouvrent les portes. D’autres industries (immobilier, retail…) ont connu des situations similaires au début des années 2000. Ceux qui n’ont pas agi alors, l’ont regretté par la suite.

Par ailleurs, le consommateur chinois a un réel a priori positif pour les produits étrangers, en particulier pour ce qui concerne les OPCVM. L’industrie chinoise est en effet jeune et l’expérience de décennies accumulées par certains acteurs européens sont un atout sur lequel capitaliser.

Pourquoi donc ne pas s’inspirer des chinois eux-mêmes pour pénétrer leur marché ? Signalons que le mot chinois « crise » est constitué des deux caractères危 (danger) et 机, signifiant « moment crucial » mais aussi « opportunité ». Les chinois nous ont déjà montré qu’ils croyaient en cette étymologie, en investissant massivement dans l’immobilier américain entre 2008 et 2010, ou dans les actifs grecs (port du Pirée…), portugais (assureur Fidelidade…) ou encore espagnols (Atletico Madrid, Edificio Espana…).

Aujourd’hui, Périclès Group s’est implanté en Asie pour éclairer et faciliter le développement de ses clients. La connaissance de ce marché permet au groupe d’étudier et de détecter les opportunités qui s’ouvrent en Chine.

Pour en savoir plus sur notre bureau Asia Pacific, n’hésitez pas à nous contacter

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