02
Avr 2015
La mondialisation avance à pas forcé et de nombreux acheteurs de services dans le domaine de la finance ont du mal à trouver de la valeur ajoutée dans les offres basées sur les modèles économiques traditionnels, notamment pour gérer l’accès à des données plus significatives et le déploiement de processus de bout en bout, tout en réduisant les coûts de fonctionnement à un minimum. La prochaine évolution de la chaîne de valeur sera axée sur les technologies «as-a-service » en améliorant l’employabilité et l’efficacité de sa consommation.
De plus en plus d’entreprises déploient leurs applications critiques en mode Software-as-a-Service (SaaS). C’est ce que constate Gartner dans une étude récente, réalisée dans 10 pays, sur les stratégies cloud des entreprises. Coûts, innovation et agilité font partis des principaux bénéfices évoqués. Cette étude constate que peu d’entreprises migrent la totalité de leurs solutions dans le cloud. La plupart d’entre elles créent un mélange d’applications fonctionnant en mode SaaS et d’autres restants déployés de manière traditionnelle.
La façon dont les acheteurs bénéficient des services du cloud et les fournisseurs les vendent, sera très différente dans un futur proche.
L’émergence du modèle « as-a-service » est en passe de devenir l’évènement le plus innovant avec ses impacts sur l’industrie des services traditionnels d’aujourd’hui, comme il peut déjà être constaté dans les domaines des processus opérationnels spécifiques où cette technologie est déjà disponible. Les engagements évoluent en découpant le paiement de la prestation, le liant aux résultats de valeur obtenus par l’entreprise.
Il y aura probablement un nouvel écosystème allant du spécialiste de niche jusqu’au fournisseur de services intégrés et horizontaux par exemple dans les domaines finance et ressources humaines. Il pourrait y avoir également de nombreux services à vocation régionale par des fournisseurs « as-a-service », qui comprennent le caractère unique de la conjoncture locale. Pour les fournisseurs de services existants, qui n’ont pas encore investi dans le modèle « as-a-service » il s’agit d’agir rapidement, avant qu’il ne soit trop tard.
Votre fournisseur de services, est-il pleinement investit dans le modèle « as-a-service » ?
On peut déplorer la position de certains fournisseurs de services, qui tentent de protéger la rentabilité et la prévisibilité de leurs entreprises, dénonçant le modèle « as-a-service » comme immature. Comment pouvons-nous donc mesurer l’existence d’une stratégie d’investissement ou non d’un fournisseur par rapport au modèle économique « as-a-service » ?
Dans le cadre du modèle « as-a-service », le fournisseur ne représente pas une entité autonome ; le coût de réaliser des affaires de façon autonome serait tout simplement trop élevé. L’écosystème mènera naturellement à des partenariats ou alliances entre fournisseurs de technologie et fournisseurs de services applicatifs, avec des pratiques d’investissement efficaces et une gestion coordonnée des produits proposés. Un facteur clé de réussite repose sur le fait d’avoir un portefeuille d’offres et de produits disponibles « as-a-service » flexibles, évolutifs et en phase avec ces temps changeants.
Voici des questions qui peuvent aider à clarifier ce qui se passe vraiment dans les coulisses, quand il s’agit des engagements fournisseur nécessaires, financiers entre autres, pour être efficace dans l’écosystème du « as-a-service ».
Les fournisseurs de services doivent trouver leur équilibre entre la croissance de leurs revenus existants et l’investissement dans la prochaine génération de solutions « as-a-service ».
Le bon fonctionnement du modèle « as-a-service » requiert un environnement collaboratif et innovant de la part du fournisseur et entre lui et ses clients. La réussite de ce modèle avec ses approches « one-to-many » (une plateforme de services partagée par plusieurs clients) est liée aux investissements pérennes et continus à tous les niveaux technologiques et humains. Une communication transparente est nécessaire autant qu’une flexibilité sur les priorités de part et d’autre, ce qui est un défi majeur pour un fournisseur de services qui cherche à protéger et accroître ses affaires historiques à forte marge, tout en augmentant ses capacités d’offre en produits « as-a-service ».
En outre, il doit faire preuve de souplesse avec ses fonds propres pour faire face à l’inattendu et apporter des réponses rapides pour résoudre les problèmes du quotidien.
Les métiers du conseil aussi doivent s’adapter et fournir une offre d’expertise « as-a-service ».
L’industrie de l’informatique et des services navigue en terrains inexplorés, où aujourd’hui le défi commun de ces entreprises est simple.
Comment concevoir les activités afin de fonctionner plus efficacement, de sorte que cette industrie soit adaptée à prendre de l’avance sur ses marchés où la technologie est de plus en plus au centre des univers d’intervention ?
Nombreux sont les fournisseurs de services qui ont du mal à trouver les talents nécessaires, tandis que de nombreux clients ont besoin d’une aide réelle pour accéder aux compétences dans ce domaine pour décider d’engager cette évolution stratégique.
Les conseillers doivent répondre à la crise des talents de façon aussi prégnante que leurs clients et les fournisseurs de services. L’évolution des formations est un élément clef et ce à tous les niveaux, y compris la formation continue du personnel.
Il existe une formidable opportunité pour les conseillers qui peuvent se réinventer, de proposer des offres en tant qu’ « expertise-as-a-service ».
Pour cela ils doivent changer tout d’abord le mode de tarification et de passer d’un prix de type « jour-homme » à une tarification adaptée à l’ « expertise as-a-service », mettant l’accent en première ligne sur les résultats. Un bon début pourrait être d’offrir des services sur abonnement, recevable par le client à la demande et décompté à la consommation. Certains instituts de recherche offrent déjà l’accès à leurs études et conseillers selon ce mode. Le fournisseur de service doit cependant veiller à disposer le nombre d’experts nécessaire en anticipent les charges dans le temps, voire en fonction de certaines saisonnalités.
En bref, il s’agit d’abandonner les habitudes et d’engager des changements courageux pour investir dans les compétences du nouveau modèle économique « as-a-service ».
Ils sont déjà passés par là ; voici quelques exemples, loin d’être exhaustifs, parmi les acteurs de la finance.
Le groupe bancaire et d’assurance belge KBC a déployé les solutions Microsoft Office 365 et Lync dans le cadre d’une démarche globale d’optimisation et de réduction de coûts. Un vaste chantier d’infrastructure réseaux a également été mené.
ING pour sa part a construit un cloud hybride pour les services bureautiques, un cloud hybride qui combine les caractéristiques des clouds publics et des centres de données privés. ING travaille maintenant sur le développement de bases de données sur un modèle « as-a-service ».
Autres exemples, une banque publique européenne gère son activité avec des applications déployées « as-a-service » ou encore le cas d’une grande banque française bien implantée à La Défense en région parisienne.
Mots clés – Cloud Computing : Basically a collection of computer resources, providing a large number of services to its users simultaneously |
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